Voici la suite du grand The Super Shinobi (The Revenge of Shinobi hors du Japon). Les fans attendaient ce Shadow Dancer de pied ferme tant l’épisode précédent fut une expérience mémorable. Le nom de Shadow Dancer pourrait être couché sur une longue liste de suites reniées par les joueurs. En effet, ce titre est loin de faire l’unanimité et parfois, on se dit que ces mêmes joueurs sont d’éternels insatisfaits. Non mais !

Les héros de jeux vidéo ont parfois un emploi du temps assez chargé. Après avoir défait Neo Zeed, notre Shinobi préféré décide de se rendre à New York, histoire de venger son pote Kato, assassiné lors d’une prise d’otage. Kato laissa derrière lui Yamato, son fidèle compagnon canin. Musashi est donc légèrement désappointé, surtout qu’accompagné de Yamato, il n’a jamais été aussi redoutable. La ténébreuse « Union Lizard » va regretter d’avoir semé le trouble sur New York, ah ça oui !

En ce qui concerne le gameplay, il fut completement modifié, par rapport au précédent volet. Même si le joueur se contente d’avancer, de frapper et d’utiliser une magie lorsque c’est nécessaire, le but de Musashi est désormais de libérer les otages de chaque stage. Il faut parfois mettre en place une stratégie afin de délivrer un type qui se trouve au milieu d'ennemis. La dimension stratégique du soft offre aux joueurs des sensations rarement éprouvées sur un jeu d'action. Renouveler un style n’est jamais chose aisée et malgré la prouesse de SEGA, les conservateurs n’ont pas (tous) approuvé. Soulignons également la délicatesse et la fragilité de Musashi. Chaque touche vous est fatale ; cela tranche pas mal avec la somme de coups qu’il pouvait encaisser dans The Super Shinobi. Afin d'offrir une expérience originale et variée, les développeurs inclurent, après chaque level (composé de plusieurs stages), une petite phase de shoot. Notre ninja chute du haut d'un immeuble et utilise ses shurikens afin de massacrer la racaille. Cool !

Techniquement, Shadow Dancer est d’une qualité honnête. Les décors sont travaillés et l'ambiance US qui émane du titre est facilement palpable. Graphiquement, Shadow Dancer est supérieur à un bon nombre de jeux de son époque. Les musiques sont pour la plupart entraînantes...bref, les éternels insatisfait n'ont résolument pas volé leur titre. Disposant de cinq levels, le programme se révèle assez long, surtout qu’il est très corsé sur la fin. J’aime beaucoup cet épisode et vous encourage à vous le procurer. Il est peut être objectivement moins bon (moins culte) que The Super Shinobi, mais il est surtout complètement différent et ne procure pas le même plaisir. La comparaison est dès lors baisée et par conséquent inutile. Posséder The Super Shinobi ne vous exempte donc pas d’acquérir celui ci. Voilà, c'est dit et votre porte feuille ne m'en voudra même par car il est trouvable pour une dizaine d'euros.