Test

Screenshots

 

Who is online?

  •  4 connected

Partners

Test Ecco ~The Tides of Time~ (Mega Drive)



par Eacil
Platform Mega Drive
Developer Appaloosa Interactive
Year 1994
Genre Action / Adventure
Players 1
Consult game informations in the MDG-Database
/!\ Articles, walkthroughs and tips are only in french /!\
Fort du succès du premier, la suite arrive rapidement en 1994 et reste toujours développée par Novotrade International. Je ne pense pas ressasser ce qui a été dit sur le premier opus mais plutôt vous parler de l'évolution dans une sorte d'étude comparative entre les deux opus. En effet le principe reste le même, particulièrement au niveau maniement et donc il est préférable de se référer au test d'Ecco The Dolphin si vous découvrez la série ou si vous n'avez jamais fait de la plongée en apnée. Preuve du succès de cette série, le second possède une base multilangue avec pas moins de quatre langues disponible dont le français, heureuse distinction.

Je commencerais avec l'histoire tout de même. Il faut savoir qu'au niveau du scénario, Ecco 2 possède une trame scénaristique un peu plus poussée. En effet, dans le premier, vous deviez rechercher tout d'abord vos amis en rencontrant des personnalités diverses telle Big Blue la grande baleine bleue ou encore, l'astérite. Mais sans grandes innovations, je parle bien sûr au niveau de la progression. Il était question de trouver la sortie dans un immense voyage à travers l'espace et les âges, comme dans un gigantesque donjon de RPG mais maintenant, vous découvrirez que vos actes font avancer l'histoire d'une façon bien plus perceptible. Je développerai plus tard ce facteur très intéressant.
Un fait récurrent dans les Ecco est que l'histoire ne commence jamais après l'élément perturbateur, vous démarrez toujours par une belle journée propice à la camaraderie, aux concours de voracité et l'histoire se met en branle peu après. Vous subissez la montée en puissance de l'ennemi et non pas son emprise immédiate sur tous les environnements comme cela est courant pour la majorité des jeux. Cela renforce étonnement l'immersion au lieu de juste lire : « Tous vos amis ont été capturés par les Vortex et vous devez les retrouver » et vous voilà précipité en plein milieu de l'aventure.

Trêve de bavardage, quelle est donc cette nouvelle histoire pour ceux qui ne la connaissent pas ? Hé bien, vous voila revenu sur Terre parmi toute votre famille, vous avez de plus gardé le pouvoir transmis par l'astérite qui est celui de respirer sous l'eau sans contraintes, c'est une véritable chance. Malheureusement, en libérant vos amis et mettant en défaite la Reine des Vortex, celle-ci n'est pas morte. Elle n'est qu'affaiblie et vous a d'ailleurs suivi jusqu'à la Terre ou elle cherche un abîme d'où elle pourrait se nourrir en toute sécurité des créatures de la mer. Au passage elle pourra donner vie à une toute nouvelle génération de Vortex qui envahiront les fonds océaniques, détail quelque peu épineux. Vous ne devez plus mettre un terme au projet de la Reine dans sa volonté d'assimiler tous les organismes des océans depuis sa base galactique, mais bel et bien la détruire à jamais.
Cette fois ci on joue plus dans les histoires parallèles avec deux futurs envisageables que vous découvrirez avec votre descendant venu pour vous mettre au courant. En effet, vous subissez de plein fouet une tempête océanique et vous perdez par la même occasion vos pouvoirs ! Exit la capacité de respirer sous l'eau ou de faire exploser votre chant en tous sens. Les contraintes de la vie sous-marine reviennent. Ecco The Dolphin se basait plus vers une étude du passé, maintenant il est temps d'affronter le futur (Et de voir au passage ce qu'il est arrivé à l'astérite, source de vos capacités).

Par rapport au premier, Ecco : The Tides Of Time rivalise de beauté. Techniquement le monde est plus fouillé, les couleurs plus contrastées, c'est un véritable chef d'œuvre de qualité. Avant on pouvait faire un bilan mitigé sur le fait que les décors paraissaient quelques peu répétitifs, les textures un peu fade, manquant de vivacités, un monde triste d'où se dégageait une aura archaïque due au fait que les thèmes abordés tels les Mers du Nord ou l'univers des Vortex n'était que très peu contrebalancé par la chaleur des Golfes du Sud. Dans Ecco 2, la dureté de ce monde se fait moins sentir. Il faut voir que dans le premier, la solitude est un élément itératif dans sa quête, ce qui n'est pas le cas du second opus ou Ecco possède maintenant de multiples appuis. Ainsi nous avons le droit à des mondes plus chaleureux.
Ecco va aller dans le futur et dans le bon cette fois ci. C'est là que l'on découvre une véritable utopie monumentale ou même la mer possède une conscience, où tous les océans sont reliés entre eux par des tubes d'eau, où les dauphins ont évolués anatomiquement et spirituellement, ils sont même capables de voler par la pensée ! Lunar Bay possède un fond splendide, la flore de la seconde partie de Gateway est tout aussi travaillée, ça respire le frais. C'est beau et on voudrait que cela dure indéfiniment, d'où notre quête de la préservation de l'écosystème terrestre par l'extinction de la Reine des Vortex. Ca continue tant et si bien avec ces sprites très soignés comme le démontre cette méduse géante qu'il faut battre de vitesse dans les tubes d'eau, la Reine des Vortex étant impressionnante, le bestiaire marin n'est dévalorisé en aucuns points.
N'empêche qu'une marche est franchise et à la façon d'un Myst cette œuvre est tout autant contemplative que la première, elle est même largement plus belle, avouons le.
Nous avons même le droit à une sorte de stage bonus en quasi 3D qui fait office de transition entre deux zones relativement éloignées. Il faut en effet passer entre des anneaux de téléportation qui vous emmènes plusieurs kilomètres au loin. Créés par les Atlantes pour Ecco, ils permettent des trajets rapides. Ce n'est pas une grande innovation (car le concept d'anneau est issue d'Ecco 1), ce n'est pour ainsi dire par transcendant au niveau graphique mais ça égaye un peu l'univers, une sorte de course rapide ou il faut éviter des obstacles et dont le but est de passer entre un nombre défini d'anneaux. Ca nous change les idées.

Grand point fort de cette saga reste la musique qui avec un design sans failles, prend toute son ampleur. Cette homogénéité entre ces deux facteurs (visuel et sonore) a ainsi permit à Ecco de bénéficier d'un rendu formidable. Spencer Nilsen est toujours autant en forme, il ne sort pas de sa ligne de conduite concernant Ecco. Des titres comme Deep Ridge, Fault Zone ou Asterite Home sont très beau, de même pour Two Tides ou Trellia's Bay. C'est pacifique, serein. On est bercé par cette ambiance que l'on pourrait toujours qualifiée de New Age, cette spiritualité qui découle de cette musique nous envahit avec douceur. Il exsude moins de tristesse de ces mélodies, moins de mélancolies à mon sens si l'on compare avec Ecco The Dolphin. Les sonorités gagnent en rondeurs mais ce n'est pas pour autant qu'elles triomphent en saveur par rapport aux premières.

Mais parlons un peu des innovations au niveau gameplay car il y en a et pas des moindres. Car en plus d'embellir d'autant plus la qualité du jeu techniquement, il y a eu une réelle évolution du côté de la jouabilité. Rappelez vous Ecco The Dolphin quand vous galériez devant un obstacle quasi infranchissable qui demandait une adresse sans commune mesure, cette frustration que vous pouviez ressentir de ne pas pouvoir aller plus loin dans ces labyrinthes gigantesques. Sur Ecco : The Tides Of Time, la difficulté a été revue à la baisse, de beaucoup. Ce qui ne veut pas dire que ce dernier est d'une facilité à boucler de façon déconcertante par rapport au premier si tordu. Que nenni ! Mais disons que l'accessibilité est bien plus grande. Pourtant, certains passages comme ceux dans les tubes d'eau sont assez ardus donc il faut relativiser, oui car un bon Ecco n'est pas un Ecco facile, ses magnifiques paysages doivent se mériter. Le début reste classique mais le staff revisite les labyrinthes très compliqués ayant autant de phases aquatiques qu'aériennes. Les boss encore plus impressionnants sont tout de même très dur sans parler de ce fichu stage du Globe Holder qui rechigne à s'achever sans difficultés, plus grande cause de suicides que cette épreuve déterminante. On a le temps avant de boucler définitivement ce jeu et ce n'est pas plus mal.
Et même, le niveau difficile est une possibilité à entrevoir ! Encore que cette dernière difficulté soit plus orientée pour ceux qui aime se faire mal ou ceux qui recherchent un défi à la façon d'Ecco The Dolphin. Remarquez que le changement de difficulté n'existait pas alors. Maintenant, cette nouveauté affecte les levels de la façon qu'ils soient revus et corrigés avec des rallonges d'un autre niveau, ainsi Sky Tides vous restera en travers de la gorge pendant un long moment. Ce n'est pas plus mal. Je dirais tout simplement qu'en « Normal », cela reste très bien dosé, la maniabilité modifiée permet une prise en main bien plus rapide et donc une meilleure adaptation à la difficulté ambiante.

Maintenant qu'on sait qu'Ecco est un dauphin aux multiples capacités, les développeurs ont voulu jouer la carte de l'innovation morphologique. Plus de capacités pour Ecco pour plus de possibilités. D'abord, un petit phénomène défensif que sont les Pulsars, sortes de courbes partant d'un point central que l'on recueille grâce à son chant. Ainsi équipé, vous pouvez faire exploser littéralement votre Sonar 360° pour une attaque dévastatrice, très pratique pour éliminer les bancs de méduses ou autres monstruosités des profondeurs.
Disséminées dans les océans, vous pourrez aussi accéder à des Métasphères qui vous transformeront en requin, mouette ou méduse et même en un banc de poissons ! Autant d'animaux qui vous permettront d'accéder par exemple à l'autre côté d'une immense falaise infranchissable par la voie marine. C'est assez original et cela casse complètement l'habituelle quête du dauphin, sa monotonie.
« Pour échapper à votre ennemi, vous devez parfois prendre sa propre apparence », c'est le proverbe qui vous incite ainsi a endosser le rôle honni de votre adversaire le requin pour infiltrer ses camarades, de même pour la méduse quand il est question de traverser une marée de ces infâmes créatures. Un petit plus qui n'apporte pas non plus énormément mais il faut voir l'effort qui est derrière de vouloir varier considérablement l'effort à fournir, sa réflexion. C'est réussit.
Sinon, comme je l'ai dit dès le départ, les niveaux sont plus scénarisés, ancrés dans une histoire ayant un aboutissement qui se profile peu à peu. Ceci est du au fait que les différentes parties du globe sont accessibles plus facilement avec les anneaux des Atlantes et les tubes d'eau, on ne recherche plus nécessairement à atteindre un certain point, comme une sorte de quête linéaire au milieu de paysage merveilleux. Ainsi l'aventure est dotée d'un nouveau moteur, la recherche de la sortie du niveau est additionnée par la nécessité d'accomplir un objectif secondaire (bien qu'était primordial au niveau du scénario) comme la réunion des morceaux de l'astérite ou la recherche des enfants d'une mère orque dont l'aide sera précieuse. Bien sûr, les habituelles énigmes à base de Glyphes ne sont pas pour autant effacées, il en existe même de nouvelles sortes comme les glyphes-énigmes qui doivent être réunis pour dispenser leur pouvoir, les glyphes-cassés qui eux doivent être réparés. On ne sort pas de l'influence du premier hit car ce n'est pas possible, les glyphes faisant parties intégrantes de cet univers, eux qui donnent force à votre chant. Mais l'uniformité est rompue, les obstacles sont intégrés dans le scénario, on se sent influer sur le cours du temps. Cela donne un peu plus d'entrain sans se déposséder de l'idée originale.

En conclusion, Ecco : The Tides Of Time surpasse largement Ecco The Dolphin sur bien des aspects. Que ce soit au niveau graphique, véritable perle visuelle, que se soit par l'effort occasionné par la dynamisation du scénario et des objectifs à remplir dans les niveaux ou que se soit par une musique qui ne baisse pas d'un poil de part sa qualité. Ce deuxième épisode revoit sa visée à la hausse, il en devient indispensable, d'autant plus si vous avez aimé le premier. La durée de vie de ce dernier égale presque le premier si l'on occulte la difficulté, cette dernière reste omniprésente mais une manipulation facilitée du gameplay rend le tout bien plus agréable. Je dirais au final et d'un point de vue totalement subjectif qui n'engage que moi, qu'Ecco : The Tides Of Time est le jeu sur Megadrive qui possède l'ambiance la plus cohérente qui soit, menée avec une telle maestria que s'en devient indécent et qui fait de lui un jeu formidablement intéressant et beau, simplement beau. Bien sûr il faut avoir l'âme à la méditation pour savoir apprécier son atmosphère. Un chef d'œuvre en son genre car il est unique.
Avatar de Eacil
Test de Eacil - Publié le 06/02/06
Graphic
Mérite qu'on s'y attarde rien que pour sa beauté immaculée. Comble la froideur du premier avec puissance.
Animation
Rien n'est plus juste que d'évoquer une fluide-ité quasi parfaite pour tout ce beau monde. Les phases rythmées dans les tubes aquatiques sont stupéfiantes.
Soundtrack
Mérite qu'on s'y attarde rien que pour sa musique envoûtante et enchanteresse. Ca fait beaucoup de choses sur quoi s'attarder, je sais, mais quelle maestria !
Gameplay
Les défauts du premier Ecco sont corrigés, la justesse des mouvements gagne largement dans la comparaison et seul quelques tours de force subsistent comme dans le premier mais il ne s'agit plus alors de difficulté de maniabilité mais de ta...
Lifespan
Trop rapidement fini, la frustration est là devant la longueur d'Ecco premier du nom. De plus, face à certains passages trop facile interviennent certains passages trop difficiles (c'est relatif si on compare à Ecco The Dolphin) ce qui destabilise un peu la cadence de jeu. Trois difficultés pour une fois, rajoutant des passages pour les plus acharnés mais à la façon d'un Sparkster, autant commencer en difficile bien que, bien que...
Replay Value
Intemporel, toujours aussi entraînant après les siècles passés (d'accord, la douzaine d'année, on est pas à ça près !).
Interest
Que les adeptes du zen sérotonine se précipite !
Moyenne de la presse: 90% Moyenne des membres: 77%

Fatal error: Uncaught Error: Call to undefined function Affich_Commentaires() in /home/www/guardiana/htdocs/reviews/md/view.php:312 Stack trace: #0 {main} thrown in /home/www/guardiana/htdocs/reviews/md/view.php on line 312