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Par destiny

L’après Mega Drive, la Sega Saturn

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La Saturn, chouette console, n'est-il pas ?
Aujourd'hui partiellement redécouverte, la 32-Bits de Sega regorge de hits en puissance et de titres sympas dans chaque genre. En effet, la belle a de quoi séduire avec des atouts du calibre de Panzer Dragoon, Nights, Shining Force III ou encore le très prisé Radiant Silvergun. Plus de dix ans après sa sortie, on se le demande encore. Comment cette console, encrée dans la tradition Sega et néanmoins porteuse de nouveauté, a t-elle pu sombrer si rapidement ? (on rappel que dès la fin de l'année 97, ça sent le sapin pour la Saturn, que ce soit en occident ou au Japon).

Un nouveau monde

La Saturn est une machine qui, sans aucun doute, s'est construite en opposition à la Mega Drive. Sur la génération des 32-Bits, Sega veut briller chez lui, au Japon. Choix plutôt curieux lorsqu'on sait que la MD a été soutenue corps et âme aux States, d'une manière plus modérée en Europe mais de toute façon boudée, voir ignorée, dans l'archipel nippon. Il en va de même pour la Mark III, complètement écrasée en son temps, par la 8-Bits de Nintendo. Le prototype Saturn présenté dans le courant de l'année 94 souligne une volonté, de la part de Sega, de bousculer son image. La machine, lourde et imposante, dévoile des lignes droites et une couleur blanc cassé (non retenue pour le modèle final). Exit les échecs du Mega CD et du 32X. Sega veut cette fois être le premier sur le créneau des consoles 32-Bits et jouer pleinement sa carte en l'absence de Nintendo, encore accroché à sa 16-Bits. Face à Sony, outsider inexpérimenté dans le jeu vidéo, l'horizon s'annonce radieux. Le résultat, tout le monde le connaît. Sur l'année 96, la SFC est la console qui détient le plus grand nombre de « million sellers » avant que la PlayStation n'assoie définitivement sa domination sur l'univers jeu vidéo. Le slogan « On est pas sur la même planète » était donc un euphémisme.

Au niveau technique, la Saturn est une machine difficile a maîtriser pour les développeurs. Ses deux processeurs sont, à n'en pas douter, le casse-tête de trop pour un bon nombre de studios de développement, d'autant plus que la console parait limitée dans l'affichage 3D comparativement à sa concurrente directe, la PlayStation. Des mots de Yu Suzuki, cette architecture complexe est un frein au développement de softs. Toujours est-il que la Saturn dispose d'un formidable potentiel pour la 2D. Même en voulant jouer la carte du neuf (design, public visé, extension MPEG, développement du SegaNet etc...), la firme au hérisson s'appuie préférentiellement sur le jeu vidéo testé et approuvé depuis des années. Cette situation s'explique en amont par le cahier des charges du projet de la 32-Bits. Vers 92/93, chez Sega, nul ne voit en la 3D un enjeu majeur de la prochaine guerre des consoles. Beaucoup trop coûteuse, à la fois pour les constructeurs et les développeurs de jeux, la 3D est alors perçue comme une possibilité intéressante mais secondaire. Les échecs de la 3DO et de la Jaguar confortent Sega dans sa stratégie. Seulement, c'est en voyant les caractéristiques affolantes de la PSX que la firme a revu en catastrophe sa copie. Trop tard. C'est maintenant certain, la Saturn a le cul entre deux chaises, très à l'aise dans la 2D et gérant comme se peut l'affichage 3D.

Planète sur orbite

Finalement, la console est disponible le 22 Novembre 1994 au Japon, succédant à une Mega Drive déjà oubliée, sur l'archipel (le nombre de sorties MD ne cesse de décroître et rare sont ceux qui attendent quelque chose du Super 32X) . L'imposante console grise profite de l'absence de la PlayStation pour s'installer dans les foyers nippons. Malgré un prix de vente relativement élevé, 44.800Y, soit 5.000Y de plus que la PlayStation, le départ est très satisfaisant. On joue alors à l'incontournable Virtua Fighter. Quelques temps après, arrivent Daytona USA et Panzer Dragoon, deux hits intemporels. Aux Etats Unis, la Saturn débarque en Mai 1995 au prix de 399$. Fort de son succès avec la Genesis, Sega ne fait pas l'effort de fournir de nombreux jeux pour le line-up et les mois qui suivent. Le constat est le même en Europe. Sans doute trop chère, la Saturn trouve difficilement son public. Il faudra attendre fin 1995/début 96 pour voir Sega sortir de son chapeau les jeux que tout le monde attendait, Sega Rally, Virtua Cop, Nights etc...Entre temps, beaucoup de joueurs se tournent vers l'attractive PlayStation, moins onéreuse et soutenue notamment par Namco (Ridge Racer, Air Combat, Tekken...). Les japonais découvrent la série Arc the Lad qui, en terme de vente, fait mieux que n'importe quel RPG Saturn.

Autre soucis pour Sega, la comparaison entre les versions Saturn et PlayStation d'un même jeu fait passer sa console comme étant la moins puissante. Resident Evil ou encore Tomb Raider tournent bien mieux sur la console de Sony, plus à l'aise dans l'affichage 3D. Rapidement, Sega est contraint de se recentrer sur le marché nippon, là ou la Saturn se vend plus qu'honorablement. Des jeux comme Magic Knight Rayearth, puis Dragon Force ou Sakura Taisen offrent à la Saturn un socle de fans inconditionnels dès 1996. C'est décidé, la console fera dans le RPG, l'arcade 2D et 3D en plus de jeux typiquement japonais (Digital Comics...). Avec l'appui d'un éditeur comme Hudson, la dernière de chez Sega relève plus de la PC Engine que de la Mega Drive. Des séries comme Tengai Makyô, Bomberman ou Galaxy Fraulein Yuna trouvent terre d'asile sur Saturn. Le support bénéficie également de toute une armada de shoot'em up en 2D made in Taito, Konami, Cave, Raizing, Technosoft, Psikyo...bref, plein de bonnes choses. Capcom porte avec brio ses jeux grâce à la RAM 4MB, SNK fait de même. Une chose est certaine, il fait bon d'être possesseur de Saturn pour l'amateur d'arcade. A côté de cela, le public occidental est pratiquement zappé, un comble pour ceux qui ont porté haut dans leur c?ur Sega et sa MD. La production occidentale, très active autrefois (Psygnosis, Shiny Entertainment, Westwood Studios, Electronic Arts...) est limitée tantôt par l'architecture complexe de la Saturn et des coûts de développement qui en découlent, tantôt par les contrats d'exclusivité passés avec Sony. Les localisations de jeux japonais se font de plus en plus rares et la majorité des titres restent l'apanage des joueurs nippons. Rageant !

Saturn et Super Nova

L'année 1997 sera une date charnière dans la lutte opposant la Saturn à la PlayStation. N'oublions pas la Nintendo 64, arrivée sur le marché une année plus tôt. Celle ci suit une stratégie particulière visant les plus jeunes et son public fidèle. Techniquement, l'écart se creuse entre la nouvelle génération de jeux 3D PlayStation et ceux de la Saturn. La 3D est porteuse de nouveaux débouchés et la console de Sony asspire tous les joueurs en quête de polygones. Sega doit faire face à un terrible constat, la courbe des ventes de sa console s'affaisse et ce, même si elle est vendue 20.000Y depuis 96. Pour ne rien arranger, débarque un certain Final Fantasy VII, début 97, au Japon. La Saturn peut alors avancer Tengai Makyô the Apocalypse IV ainsi que Grandia et Shining Force III en fin d'année, c'est trop tard. Ces jeux, gros succès d'estime, ne relancent pas outre mesure les ventes de Saturn modèle 2. L'année 1998 restera néanmoins un très bon cru pour la machine. Avec des jeux de la trempe de Shining Force III sc II & III, Radiant Silvergun, Azel Panzer Dragoon RPG, le corps céleste rayonne comme jamais, avant de décliner avec des sorties plus ou moins anecdotiques jusqu'à la fin de l'année 2000. En occident, on croise les doigts pour voir une localisation de Shining Force III ou encore Panzer Dragoon Saga (Shining Force III sc II & III passent à la trappe en US/PAL). Dans la presse, les tests de Winter Heat, Steep Slope Sliders ou Burning Rangers ont un goût d'hommage envers une console qui livre certainement sa dernière fournée de jeux. La vague PlayStation monopolise l'actualité de l'année 1998 avec des jeux comme Gran Turismo, Tekken 3, Resident Evil 2, Metal Gear Solid, si bien que Burning Rangers, Deep Fear ou Panzer Dragoon Saga sortent dans une certaine indifférence. En Europe, le déclin de la Saturn est aussi rapide que celui qu'a connu la Mega Drive au Japon.


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