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Test Donald in Maui Mallard (Mega Drive)



par Eacil
Platform Mega Drive
Developer Disney Interactive / Creative Capers
Year 1995
Genre Platform
Players 1
Consult game informations in the MDG-Database
/!\ Articles, walkthroughs and tips are only in french /!\
Encore un Donald ! Est-ce un don du ciel ou au contraire, un essorage de notre éponyme palmipède jusqu’à ce qu’il n’ait plus de jus dans sa moelle épinière ? Il est à noter que notre canard adoré, au contraire de Mickey, n’est que bien peu apparu en comparaison de ce dernier sexe symbole. Il est notable que mon exclamation du début est donc fausse et due essentiellement à l’association de ces deux mascottes qui marquèrent les esprits dans World of Illusion Starring Mickey Mouse & Donald Duck de 1992, éclipsant alors Quackshot de 1991, un (gros pour ma part) poil en dessous de cette autre production Disney donaldesque. Mais force est de constater que le retour de Donald en tant que vaillant aventurier, ce qui n’était pas le cas dans WOI où l’on retrouve le froussard, le couard, se fait avec maestria car je le clame haut et fort, Donald In Maui Mallard est un chef d’œuvre du genre !

Créé en 1995, dans la fin de vie de la console – je ne trompe personne, la MegaDrive est immortelle mais il paraît qu’objectivement, gnagnagna… -, Donald In Maui Mallard est sans conteste ce qui se fait de mieux sur ce support. Exploitation maximale de ses capacités, à moins que la beauté cosmique du jeu ne m’éblouisse, qui sait ? En tout cas, en commençant par le début et histoire de savoir où va se fourrer ce canard endiablé je ne choquerais personne en disant que Donald se prend pour un héros, un hybride moitié détective, moitié ninja et mégalo au possible pour l’occasion. Il n’y a pas de quoi rire parce qu’il y croit et c’est peut-être pour ça qu’il arrive, pendant ces rares occasions où il se croit seul (pas dans WOI, donc), à ne pas faire de conneries cataclysmiques. Le dialogue d’introduction, caractéristique de sa mentalité est énorme quand on voit qu’il se prend pour l’explorateur blasé qui a tout fait, tout entendu. Cela met dans l’ambiance et c’est en attendant de tomber sur un bon gros looser qu’on s’élance.

Et splash ! On tombe dans la boue, une stupide histoire d’idole volée avec une belle gonzesse façon Daisy reconfigurée en femme fatale, pour ceux qui aime le galbe blanc et plumé des canards, ce qui n’est pas mon cas, je l’avoue. Malheureusement Donald n’est pas du même avis et c’est peut-être justement le moteur de sa motivation, pensant plus à sa paire de miches qu’au Mojo qu’il doit retrouver. On se croirait dans Austin Powers mais non, ce serait plutôt vers le vaudou qu’il faudrait se tourner car c’est de ce côté là que l’action se passe. Les décors sont somptueux, riches de détails et c’est toute la force de Disney condensée dans ce titre. Contrairement aux archétypes de la forêt, plage, volcan et son contraire – même si on n’échappe pas à l’avant dernier, nous sommes sur une île, rappelons-le – le genre se paie de nouvelles scènes plus locales, plus exotiques. J’oserais placer le mot glauque, un glauque humide si vous voyez ce que je veux dire, et c’est ça qui est génial car on pourrait presque se demander où sont passés les décors enchanteurs ? Il est alors question d’une demeure plutôt lugubre où le super détective s’élance pour se traîner dans les marécages, les forêts luxuriantes où les moustiques peuvent te bouffer sans te demander ton avis, les fonds marins hantés avec toute sa panoplie de trucs bien incommodants. C’est là que se révèle donc la beauté hypnotisante de ce jeu car la réalisation est ir-ré-pro-cha-ble. Je parlais d’originalité mais aussi de cohérence car les niveaux s’enchaînent sans qu’on se téléporte dans des contrées toutes aussi antithétiques les unes aux autres et c’est une chaleur moite, tropicale qui nous saisira pendant toute la durée où l’on s’évertuera à découvrir les voleurs de statuette. Surtout que le tout est desservi par une animation elle aussi sans failles. Observez les pygmées de la tribu des MudDrake pour les voir gesticuler, ce sont de sacrés phénomènes. Tous les sprites bougent avec une fluidité surnaturelle. Donald se manie avec dextérité, on est loin de Quakshot ou l’on pouvait lui reprocher sa lenteur, là il virevolte dans tous les sens comme un…ninja !

Attrait indéniable de Donald In Maui Mallard est qu’en sus d’être un détective qui pète plus haut que son postérieur, ce vantard s’accorde des dons dans les arts martiaux. Dans une société où la polyvalence est fortement recommandée, on comprendra ce choix, ça rajoute une petite touche sur son CV qui impressionne le recruteur. Ainsi, nous nous retrouverons avec deux styles de jeu différents à manier…avec délice ! En détective, Donald possède une pétoire qui, en plus de balancer des bulles, peut accessoirement, à l’aide des munitions associées, jeter des insectes. Ca fait pas très polar noir tout ça mais c’est efficace, surtout quand l’insecte utilise en plus de la purée basique qui ne fait guère mal, le feu, l’électricité et les dernières munitions nommées Bombardier Beetles, autrement dit, des grenades. Et tout se combine ! Ce qui nous fait un total de huit combinaisons avec leurs caractéristiques propres. Le feu est tête chercheuse, l’électricité très efficace et la grenade à son angle de tir propre. On se croirait dans Gunstar Heroes, sur le principe, ne nous emballons pas pour rien.
Gros point fort du jeu : la transformation en ninja. En effet, Donald ne mentait pas, enfin, juste un peu car il lui faut préalablement ramasser des pièces de Yin-Yang pour parvenir à se la jouer à la Bruce Lee. C’est à partir du deuxième niveau que l’on peut commuter à loisir entre les deux états, les pièces faisant office de jauge – un compte à rebours pour être exact – gagnant à être remplie sous peine de redevenir le détective miteux du début. Sitôt en possession de ces pièces, Donald fait plus fort que les transformistes qui se changent en trois secondes, il troque sa chemise hawaïenne pour une veste de kimono et, cher lecteur, il se bande les yeux ! Mais pour qui se prend-il ? S’il continue, il va se faire buter ! Mais non cher lecteur, Disney a eu l’ingénieuse idée de ne pas mettre un écran noir pour favoriser l’immersion pendant ces passages, il prend en compte que ça serait assez gênant. Ouf ! Ca ne fait pas très réaliste mais c’est selon le choix de chacun et rien ne vous empêche de prendre un bout du rideau de votre mère et de faire de même ! Et ce n’est pas tout car Donald sort de son ### – ne m’obligez pas à le dire, je ne suis pas du genre à dévoiler les secrets – son bâton de combattant. Et là, on passe à la haute voltige. Prise en main excellente, on reprend le concept d’Earthworm Jim avec sa tête faisant guise de fouet pouvant s’accrocher à des crochets. A l’identique, Donald utilise son bâton pour atteindre les endroits inaccessibles. Il peut même dans un goulot ou une cheminée, caler son bâton des deux côtés pour monter. Il enchaîne les mouvements, face à un ninja et tout comme dans Aladdin les armes peuvent s’entrechoquer mais il n’est plus question d’imprécision, tout est calculé. Ainsi les défis sont plus durs et gagnent en intensité. Et c’est tant mieux.
Ainsi la recherche de nouveaux gameplay est récompensée dans des phases aériennes vraiment prenantes ou comme dans ce niveau très bien pensé de la Canavarelle Fantôme. Il s’agit en effet de se déplacer dans une épave au fond des abysses avec pour seule propulsion acceptable la notion d’action-réaction que prodigue un tir de pétoire dans le sens opposé à celui où vous voulez vous rendre. Surtout que vous en aurez besoin dans ce lieu où un petit compte à rebours près à vous arracher les cheveux vous oblige à vous démener pour votre survie. Les boss sont recherchés et à la mesure de leur réputation, il faut trouver l’astuce. Que du bon donc et ce n’est pas près de finir jusqu’à la fin, haletante.

Oui, Donald In Maui Mallard n’est pas un jeu facile mais dans le bon sens cette fois ci. On se souvient de Fantasia, proprement injouable avec une difficulté déjà maximale d’entrée de jeu, quel mauvais souvenir dans ma mémoire. Ici, bien que progressive, elle met le paquet rapidement avec des énigmes architecturales très bien pensées mais pas toujours évidentes. Peut-on reprocher à un jeu de nous échapper des mains et de nous forcer à le reprendre en main sans cesse ? Non, c’est bien ce que je pensais. En accord avec cette difficulté sur le seuil de l’instabilité arrive alors le système de mots de passe intégrés. Il s’agit alors dans un niveau de trouver tous les sacs d’or qui traînent par-ci par-là pour le débloquer définitivement. Et c’est là qu’on peut alors quelque peu s’indigner de sa difficulté. En effet, il ne s’agit pas de trouver des sacs posés en sacrifice devant ses pattes mais bel et bien de les débusquer dans des situations parfois épineuses, que dis-je, mortelles ! Le niveau de la Canaravelle Fantôme qui est déjà en lui-même bien contraignant et extrêmement stressant devient alors un pur défi quand le pauvre joueur que je suis en a marre de recommencer cet endroit quand il meurt dans le suivant sans avoir pu trouver la totalité des sacs tout en pensant y être arrivé. Car on ne sait combien de sacs sont dispersés et c’est que ça finit par vous ronger les nerfs.

S’ajoute à cela une musique adaptée, en adéquation totale avec son monde. On écoute donc quelques tambours rappelant ces tribus primitives de MudDrakes où encore en prenant un exemple plus abordable, l’orgue presque funèbre qui envahit la demeure du Manoir Mojo en relation avec le passage sur les fûts d'orgue gigatesques qui vous amènent au tout premier boss. On passe sur des détails comme le niveau bonus qui, à la façon des sacs d’or et comme tout bon jeu de plateformes qui se respecte, est caché dans le niveau moyennant la découverte ardue d’un ticket d’or généralement planqué dans les entrailles d’un ennemi lambda. Niveau bonus pas facile du tout, ho que non - mais tellement rentable dès qu'on a le coup de main.

Conclusion positive au final. Que du bon. Acclamation générale sur tous les plans, un peu ombragée par la difficulté presque insultante – le fait que ça puisse seulement nous résister – mais toujours bien pensée. Un jeu INDISPENSABLE bien que méconnu en raison de son arrivée un peu mal placée mais justifiant alors la performance inoubliable. Alors passons aux vocalises, il faut que je m’exerce avant d’y retourner. KYAAAA ! Yiiii ! TCHAAA !
Avatar de Eacil
Test de Eacil - Publié le 10/01/07
Graphic
Pas trop de mérite pour un jeu estampillé Disney qui sort en fin de vie de la console mais quelle claque ! Originalité des décors, tout y est pour une addition extraordinaire.
Animation
Fluidité et rapidité d’action, tout est bien coordonné et sans failles.
Soundtrack
Très exotique mais peut-être un peu trop spéciale pour rester dans les mémoires durablement.
Gameplay
On pourrait presque se prendre pour un ninja si ça continue. Cassez pas les vases de la maison où c’est moi qui vais prendre à votre place de vous avoir conseillé cette trouvaille ! Un seul défaut, la retombée un peu lourde de Donald suite à un saut, ça fait un peu grosse patate mais bon, c’est pas non plus la mort.
Lifespan
La difficulté en fera pâlir certains mais elle reste calculée en dépit du véritable défi que pose la découverte de tous les sacs d’or d’un niveau.
Replay Value
Indémodable en raison : et d’un, de sa perfection graphique et de deux, de son originalité conceptuelle et de trois, de sa jouabilité. Le nombre de passages secrets est tel que vous serez occupé pendant un très long moment à tous les découvrir.
Interest
N’hésitez pas, jetez-vous dessus sans remords. Placez le entre Aladdin et World of Illusion Starring Mickey Mouse & Donald Duck, j’ai testé, ça fait très avant-garde et c’est socialement considéré comme un plus.
Moyenne de la presse: 85% Moyenne des membres: 72%

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